Faits saillants de l'histoire
- Les jeunes vivant en milieu rural ont moins de ressources en santé mentale et d’occasions d’engagement parascolaire que ceux en milieu urbain.
- Selon un sondage effectué en 2019, 80 % des jeunes résidant dans le quartier d’Osgoode a dit ne pas avoir accès au soutien en santé mentale nécessaire. Pour assurer la santé générale des enfants, des jeunes et de la communauté périurbaine, il est essentiel d’offrir des ressources en santé mentale à la jeunesse.
- Centraide collabore avec des partenaires comme l’O-YA pour s’assurer que tous les jeunes ont la chance d’assimiler des aptitudes pour le leadership à l’extérieur de la salle de classe, d’instaurer une amitié avec leurs pairs et d’accéder aux ressources en santé mentale dans un environnement sain et amusant.
Alice, qui est maintenant adolescente, fait partie d’O-YA depuis son enfance. Elle constate les avantages des heures qu’elle a passées dans cet environnement bienveillant et constructif. En effet, elle est devenue une leader : elle siège au comité consultatif de la jeunesse de l’association, elle œuvre auprès de tous les jeunes et elle constate comment ils réussissent en participant aux activités et aux programmes d’O-YA.
Ce centre communautaire, situé à l’extérieur d’Ottawa, offre un éventail de programmes, y compris un camp d’été sur le leadership, une halte-accueil parascolaire et du counseling en santé mentale. Lorsqu’on franchit le seuil de la porte, on y trouve un décor raffiné et un sofa confortable. On a l’impression d’être dans le salon de quelqu’un. Dans la cuisine, on peut y apercevoir un grand îlot, utilisé pour les cours de cuisine et l’enseignement des tâches ménagères. Les enfants apprennent à l’entretenir.
« Certains des enfants qui participent au programme parascolaire souhaitent se joindre à notre comité consultatif pour les jeunes; ils viennent ici, ils vont au camp. Ils tissent des liens avec les autres jeunes ».
• Alice, conseillère auprès de la jeunesse
Centraide de l’Est de l’Ontario collabore avec des partenaires, comme O-YA, pour s’assurer que les enfants ont un endroit sécuritaire où aller après l’école et avant le retour à la maison des parents. Nicole McKerracher, la directrice administratrice d’O-YA, sait à quel point un environnement dynamique est important pour les enfants, surtout lorsqu’ils attendent leurs parents.
« Nous savons, grâce à de la recherche, que les enfants qui sont laissés à eux-mêmes sont très à risque, explique-t-elle. C’est particulièrement le cas en milieu rural. La plupart des parents ne travaillent pas dans le village d’Osgoode, ce qui augmente leurs temps de déplacement. C’est là que les endroits tiers ou les programmes d’heures critiques entrent en jeu. »
Les heures critiques pourraient être prolongées pendant l’été : les parents travaillent à temps plein et les jeunes sont laissés à eux-mêmes. Des programmes hebdomadaires, comme le camp d’été sur le leadership d’O-YA, peuvent combler ce vide.
Paige, qui vient de commencer sa huitième année, a séjourné pour la toute première fois au camp d’O-YA l’été dernier.
« J’étais vraiment nerveuse la première journée. J’en suis à ma deuxième et c’est comme si je connaissais plein de monde. Nous avons des équipes et j’apprends beaucoup des membres de la mienne. »
Selon Paige, rencontrer d’autres jeunes et apprendre à les connaître n’est pas chose facile à l’école. « C’est occupé et on ne peut pas vraiment discuter. Même si on a de courtes discussions, on en apprend beaucoup à propos des autres au camp. »
O-YA offre une halte-accueil et d’autres programmes depuis la rentrée scolaire. Ceux-ci gardent les enfants en sécurité avant le retour à la maison des parents.
« Mes parents finissent de travailler tard. Participer aux activités d’O-YA et rencontrer les autres, c’est une bonne façon de me garder occupé et en sécurité, puis de m’amuser, » explique Noah, un jeune de 11 ans.
Des discussions sur la santé mentale moins intimidantes
Deux fois plus de jeunes à Ottawa ont dit que la pandémie avait eu une incidence négative ou très négative sur leur santé mentale. Pire encore, l’accès aux services de soutien en santé mentale en milieu rural est limité. La présence de Quinn Rivier-Gatt, la seule conseillère à la jeunesse en présentiel dans le secteur d’Osgoode, est encourageante.
« Les enfants se sentent souvent ignorés. Leurs problèmes sont pires, parce que même s’ils sont écoutés, ils ont l’impression de ne pas être entendus, qu’on ne les prend pas au sérieux, déclare Quinn. La meilleure démarche, c’est quand les jeunes demandent de l’aide. C’est un premier pas dans la bonne direction. »
Quinn encourage les jeunes à discuter de tous les aspects de leur santé mentale.
« Nos problèmes physiques resteront présents, tout comme nos problèmes de santé mentale. Si notre combat ne les améliore pas, ils finissent par dominer nos vies, affirme Quinn. Un premier pas important serait de normaliser la conversation. Cela rendrait les pressions associées aux problèmes de santé mentale et les stigmates un peu moins intimidants. C’est comme cela que les enfants comprennent qu’ils ne sont pas seuls. »
O-YA aide les jeunes à se sentir plus à l’aise de discuter de leurs problèmes de santé mentale en intégrant des services de soutien à leurs programmes qui ne sont pas spécialisés en santé mentale. L’association est en mesure de le faire grâce au Fonds de relance des services communautaires (FRSC) du gouvernement du Canada, géré par Centraide de l’Est de l’Ontario. Le fonds permet aux organismes partenaires d’adapter et de moderniser leurs services après la pandémie.
Le personnel pourra intégrer quotidiennement diverses composantes en santé mentale dans le cadre de sa halte-accueil parascolaire pour les jeunes, un projet pilote réussi. Ces différents éléments pourraient comprendre des cartes de méditation, des affiches sur ce qui se trouve à l’intérieur et à l’extérieur des cercles de soutien, des vérifications intentionnelles avec les jeunes, ou des discussions portant sur les différents aspects de la santé mentale sur le tableau du centre.
« C'est incroyable à quel point les jeunes sont curieux des nouveautés dans leur environnement. Nous savons qu'ils vont poser des questions à ce sujet. Nous apprenons ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Nous constatons ce que les jeunes apprécient, comment ils se sentent les plus soutenus. Nous pourrons ensuite partager ces pratiques exemplaires avec d'autres organisations de soutien à la jeunesse. »
Nicole McKerracher, directrice administratrice, Osgoode Youth Association
O-YA a commencé à mettre cela en pratique pendant son camp d’été sur le leadership. L’un des jeunes avec qui nous avons parlé a expliqué comment les membres d’un groupe de discussion ont été invités à faire un pas vers l’avant s’ils avaient déjà ressenti de l’anxiété ou vécu des inquiétudes. Il nous a confié que l’activité lui a permis de comprendre qu’il n’était pas seul, que d’autres jeunes de son âge se sentaient comme lui.
La sûreté des jeunes
En tant que rassembleur communautaire, Centraide de l’Est de l’Ontario s’engage à avoir une incidence positive en collaborant avec les décisionnaires et les ordres du gouvernement. Nous tirons parti de notre réseau de partenaires et des personnes de grand cœur pour trouver des solutions qui tiennent compte des besoins uniques des communautés rurales que nous servons.
Grâce à O-YA, les jeunes peuvent se rassembler dans un endroit accueillant et sécuritaire, participer à des activités, puis acquérir des compétences, cultiver des relations et accéder à des ressources de santé mentale à proximité de chez eux.
En effet, grâce à O-YA, les enfants peuvent vivre leur jeunesse. Comme un jeune l’a dit : « Si je pouvais vivre quelque chose du camp tous les jours, ce serait de voir mes pairs et de rencontrer de nouvelles personnes. C’est vraiment agréable de faire de nouvelles connaissances. »
Sans vous, chères personnes de grand cœur, les enfants et les jeunes n’auraient pas un tel endroit sécuritaire.