Guy Price, un ancien musicien comptant une trentaine d’années d’expérience dans l’industrie de l’alimentation, est l’une des forces créatives derrière le programme la Boîte de bonne bouffe du CRCRR. Dans une salle dynamique, ornée d’affiches et de photographies, Guy prépare des boîtes remplies de fruits et de légumes frais qui seront vendues à un prix inférieur à celui du marché aux personnes et aux familles dans le besoin. L’année dernière, le programme La Boîte de bonne bouffe a vendu 20,6 tonnes de produits frais et abordables à 1 200 personnes d’Ottawa, ce qui témoigne de la demande accrue pour des aliments nutritifs à faible coût.
Les répercussions de la COVID-19 ont aggravé la situation financière de plusieurs personnes. Les gens continuent de franchir le seuil de la pauvreté en raison de la hausse du coût de la vie et de l’inflation. Ils sacrifient souvent les aliments sains, car ils sont forcés à prendre de dures décisions. Les services sociaux, qui se trouvent en première ligne et qui améliorent les conditions de vie de la population, subissent également ces répercussions économiques.
« Ils [les gens] doivent prendre des décisions, comme choisir entre mettre de l'essence dans la fourgonnette ou de la nourriture sur la table. »
Guy Price, responsable du programme d'alimentation
Le CRCRR figure parmi les bénéficiaires du FRSC, somme mise à disposition par le gouvernement du Canada et gérée par Centraide de l’Est de l’Ontario. Le Fonds vise à renforcer le secteur des services communautaires en aidant les organismes de bienfaisance et sans but lucratif à adapter leurs programmes et à les moderniser après la pandémie. Le CRCRR utilise la somme qu’il a obtenue dans le cadre du FRSC pour perfectionner ses quatre programmes de sécurité alimentaire et joindre plus de gens dans le besoin, sachant que les banques d’alimentation enregistrent actuellement un record de visites.
L'insécurité alimentaire affecte bien plus que les repas que nous mangeons.
« En réalité, la malnutrition aggrave la pauvreté, ce qui multiplie la nécessité d'interventions d'urgence. »
Guy Price, responsable du programme d'alimentation
Les enfants qui ne consomment pas régulièrement des aliments sains ont des capacités d’attention plus faibles en classe, ce qui les empêche de se concentrer et de réussir. Les ménages canadiens vivant une situation d’insécurité alimentaire sévère sont sept fois plus susceptibles d’être aux prises avec des problèmes d’anxiété modérés à sévères et de vivre une multitude de problèmes de santé physique et chronique, comme le diabète, l’hypertension et les maladies du cœur.
En 2022, le CRCRR a livré 28 000 repas à 400 personnes vivant dans des quartiers hautement prioritaires en collaboration avec d’autres programmes d’alimentation à Ottawa.
Cette année, la banque d’alimentation du centre a connu une augmentation de 30 % dans le nombre de visites comparativement à 2022. Elle s’attend à tripler le nombre d’aliments distribués – pour un total 30 000 tonnes – pendant le deuxième trimestre.
« La pauvreté touche désormais tout le monde; les défis sont présents pour chacun. Les besoins sont bien plus grands et c'est pourquoi nous cherchons à offrir nos services de façon plus novatrice. »
Faheem Khan, Responsable du programme, Boîte de bonne bouffe d’Ottawa
La banque d’alimentation du CRCRR n’avait pas été conçue pour venir en aide à la vaste population qu’elle sert aujourd’hui. Elle a donc été contrainte d’innover de manière continue pour accroître sa capacité et gagner en autonomie. Pour ce faire, elle a notamment mis en œuvre des programmes, comme le Marché mobile, la Récolte sociale et la Boîte de bonne bouffe.
- Le Marché mobile est une épicerie à faible coût sur roues qui sert les « déserts alimentaires », soit des quartiers où l’accès aux aliments frais est limité.
- La Récolte sociale cultive des aliments frais pour stocker la banque d’alimentation.
- La Boîte de bonne bouffe vend des paniers d’aliments frais à faible coût aux membres de la communauté. Les profits sont réinvestis dans les services de soutien alimentaires en cas d’urgence du CRCRR.
Grâce au FRSC, le CRCRR peut adapter ses programmes de sécurité alimentaire, de sorte qu’ils soient plus accessibles et flexibles, puis qu’ils conviennent aux divers besoins de la clientèle. Le centre joint activement les gens qui n’ont pas accès à Internet ou à un téléphone cellulaire, soutient les personnes âgées qui vivent seules, et livre des aliments aux individus à mobilité réduite, à un moment où le nombre de visites est à son plus haut niveau historique.
Jeter les bases pour l'avenir par l'entremise de l'innovation et de partenariats
« Nous ne pourrions pas offrir autant de projets sans le Fonds de relance des services communautaires. Grâce à lui, nous pouvons mettre à l'essai certaines de nos idées novatrices. »
Sebastian Gaissert, directeur administratif, Centre de ressources communautaires Rideau-Rockcliffe
Centraide de l’Est de l’Ontario collabore avec le CRCRR depuis près de trois décennies. Selon Sebastian, le directeur administratif du CRCRR, les subventions, les occasions de réseautage et les réseaux communautaires de Centraide sont essentiels à la réussite du centre. Ensemble, nous aidons les gens à répondre à leurs besoins fondamentaux et à surmonter les situations de crise. Mieux encore, nous cherchons des solutions à long terme pour éliminer les obstacles et améliorer les conditions de vie des générations futures.
« Les services communautaires manquent toujours de ressources et de financement. Lorsque nous avons des occasions, comme Fonds de relance des services communautaires, nous pouvons vraiment moderniser notre infrastructure et assurer la viabilité de notre travail. »
Faheem Khan, Responsable du programme, Boîte de bonne bouffe d’Ottawa
Le soutien continu d’âmes charitables et de partenaires gouvernementaux nous permet de saisir les occasions d’innovation et de transformation qui se sont présentées pendant la pandémie. Ceci permettra de renforcer la résilience du secteur des services communautaires pour les années à venir, et Centraide est parfaitement positionné pour diriger cet effort. Nous exploitons toutes les ressources à notre disposition (investissement, recherche, défense d’intérêts, convocation et collecte de fonds) pour réinventer la façon dont nous soutenons nos communautés.
Un secteur des services sociaux solide est essentiel au maintien du filet de sécurité sociale qui nous soutient tous et toutes, et à un avenir sain pour nos communautés.
On ne peut pas se permettre de travailler seul. Notre travail, fondé sur les principes de collaboration, de partenariats et d’innovation – comme avant la pandémie – nous permettent de répondre aux besoins les plus pressants et d’avoir un effet positif important le plus grand dans la vie des personnes qui ont le plus besoin de notre aide.
« Il y a beaucoup de nouvelles personnes qui sont confrontées à des difficultés. Elles ne savent pas comment accéder aux ressources; c’est quelque chose que nous devons faire. Nous nous efforçons de joindre les gens dans la communauté et de discuter avec eux pour leur parler de notre programme. »
Faheem Khan, Responsable du programme, Boîte de bonne bouffe d’Ottawa