Le 8 octobre, Elles Centraide a tenu son tout premier Dialogue pétillant, un événement virtuel qui a rassemblé des femmes afin qu’elles puissent en apprendre plus de Centraide et de nos partenaires à propos des enjeux sociaux les plus pressants auxquels font face nos communautés. En explorant l’incidence sexospécifique de la COVID-19, les participantes ont entendu Sawsan Al-Refaei, spécialiste de l’équité entre les genres de la Ville d’Ottawa, parler des principaux secteurs d’impact.
Selon Sawsan, nous voyons :
- Une plus grande exposition à l’infection et un fardeau accru pour la santé chez les femmes
- Un risque élevé de violence contre les femmes, de violence fondée sur le genre et des besoins plus élevés en matière de protection et de soutien communautaire
- Un risque accru d’insécurité alimentaire et de perte de moyens de subsistance et de revenu dans les ménages dirigés par des femmes
- Un manque de données sur les femmes et le genre dans le cadre des données liées à la COVID-19.
- Il se peut que les stratégies de communication actuelles ne permettent pas de rejoindre toutes les femmes et les filles.
Si l’intervention à la pandémie de COVID-19 doit être efficace et ne pas reproduire ou perpétuer les inégalités entre les genres et les inégalités en matière de santé, Sawsan affirme qu’« il est important que les normes, les rôles et les relations entre les genres qui influent sur la vulnérabilité à l’infection, ainsi que l’accès aux traitements et aux messages sur la santé, soient pris en compte et traités ».
« Il n’y a pas de rétablissement sans le rétablissement des femmes », a déclaré Valerie Stam, directrice générale de l’Initiative : une ville pour toutes les femmes (IVTF), qui, comme bien d’autres, réclame des mesures audacieuses et des politiques intersectionnelles de la part des gouvernements municipaux, des bailleurs de fonds et des partenaires communautaires.
Bien que les hommes et les femmes aient, de manière généralement égale, perdu leur emploi lorsque la crise de la COVID-19 a forcé des fermetures à l’échelle mondiale, selon Statistique Canada, la plupart des emplois récupérés par la suite appartenaient à des hommes (67 %). De février à septembre 2020, environ 350 000 emplois ont été perdus et n’ont toujours pas été récupérés. Les femmes sont les principales victimes de ces pertes d’emplois, représentant 85 % du groupe.
Christine Lauzon-Foley, directrice principale des politiques, de la planification et des investissements à Centraide de l’Est de l’Ontario, a été la dernière conférencière de l’événement. Elle croit que, maintenant plus que jamais, nous devons utiliser nos compétences, notre expertise, notre temps et nos ressources pour faire la lumière sur les problèmes auxquels font face les femmes de la région.
« Ensemble, en tant que communauté, nous devons nous battre pour ces femmes. Nous devons être la voix de ces femmes qui ne peuvent pas parler en leur propre nom. »
Christine Lauzon-Foley
Le pouvoir de Centraide
Grâce au Fonds de soutien communautaire d’urgence, au programme Nouveaux Horizons pour les aînés et aux dons de généreux donateurs qui ont contribué à la campagne Ici, avec cœur, en situation de crise mondiale de Centraide, nous avons investi 28 % de ces fonds dans des stratégies et des programmes qui appuient directement les femmes de la région. Nous avons appliqué une optique d’équité à l’information et aux données recueillies afin de prendre des décisions éclairées dans notre processus de placement.
Centraide a pu fournir une aide financière et des dons en nature d’appareils technologiques aux femmes fuyant la violence, afin qu’elles puissent rester en contact avec les systèmes de soutien et que leurs enfants puissent poursuivre leurs études.
Nous continuons également de travailler avec nos partenaires pour répondre aux besoins fondamentaux des membres vulnérables de nos communautés, comme la nourriture, les produits d’hygiène et l’équipement de protection individuelle (ÉPI). Dans le cadre de cette initiative, nous avons mis des trousses à la disposition des aidants naturels dans les quartiers les plus vulnérables de notre région pour les personnes, dont bon nombre sont des femmes, qui s’occupent de conjoints âgés ou de parents âgés.
Pourquoi Elles Centraide? Pourquoi maintenant?
En tant que groupe faisant partie de Centraide de l’Est de l’Ontario, Elles Centraide investit dans l’aide aux femmes vulnérables de notre région pour s’assurer qu’elles ont toutes les chances de s’épanouir à toutes les étapes de leur vie. Aujourd’hui plus que jamais, ce travail est essentiel, car les problèmes auxquels les femmes vulnérables sont régulièrement confrontées ont été amplifiés par la pandémie.
Les membres d’Elles Centraide ont la possibilité d’affecter leurs fonds à des programmes et à des initiatives qui appuient les femmes de la région afin de faire avancer les dossiers qui ont une incidence directe sur leur vie quotidienne. Elles font également partie intégrante du travail de Centraide pour la promotion des droits des femmes et la lutte pour l’égalité.
En tant que communauté, nous devons veiller à ce que les plans d’intervention à la pandémie de COVID-19 soient créés et mis en œuvre en tenant compte des différences entre les genres et en mettant l’accent sur le soutien aux femmes qui sont victimes de violence, qui portent le double fardeau de la prestation de soins, qui occupent des emplois de première ligne à faible salaire et qui sont autrement vulnérables et marginalisées. Nous devons nous assurer que les services qui répondent à ces besoins continuent d’être offerts aux femmes et aux filles qui en ont besoin.
Il faut que tous les ordres de gouvernement, les partenaires locaux et, par-dessus tout, les membres intéressés et engagés de la communauté comme vous militent, sensibilisent les gens et travaillent avec des partenaires comme Centraide pour veiller à ce que les interventions à la pandémie soient efficaces et ne perpétuent pas les inégalités entre les genres et les inégalités en matière de santé.