FAITS SAILLANTS DE L’HISTOIRE
- Le stress lié à la prise en charge d’un être cher peut nuire à notre bien-être et à notre santé mentale. Au total, 96 % des personnes qui reçoivent des soins de longue durée à domicile au Canada ont un proche aidant non rémunéré et plus du tiers de ces derniers disent éprouver de la détresse.
- Beverley a obtenu du soutien au PEP Seniors’ Therapeutic Centre (ou PEP) après l’accident vasculaire cérébral (AVC) de son mari, Bob. Grâce aux programmes du PEP, Bob a du plaisir avec ses camarades. Beverley, quant à elle, a un regain d’énergie pour mieux s’occuper de lui à la maison.
- À Centraide de l’Est de l’Ontario, nous collaborons avec des partenaires, comme le PEP, pour que les personnes âgées puissent continuer de socialiser par l’entremise de programmes sociaux et que les proches aidants puissent bénéficier d’un répit bien mérité.
"Je ne sais pas comment faire ça"- Trouver du soutien dans des moments difficiles
Le parcours de proche aidant de Beverley a commencé il y a environ trois ans.
Son mari, Bob, a subi un AVC et a été hospitalisé pendant dix semaines. Comme c’était au plus fort de la pandémie, elle ne pouvait lui rendre visite. La situation était difficile pour les deux. À sa sortie de l’hôpital, Bob avait besoin de beaucoup de soins.
« J’avais vraiment l’impression de ne pas savoir comment m’y prendre, et c’est là que tout a commencé, a expliqué Beverley. Je savais qu’il avait besoin de beaucoup de soutien. »
Un physiothérapeute de l’hôpital local leur a recommandé le PEP Seniors’ Therapeutic Centre, situé à Perth. Elle a communiqué avec Suzanne, la directrice générale de l’établissement. Celle-ci les a accueillis pour une visite des lieux; ils ont découvert comment ils pourraient profiter des programmes offerts. Peu après, Bob participait à un des programmes de jour du PEP. Il y passe du temps avec ses camarades pendant que Beverley s’accorde enfin du temps, tant nécessaire.
"Il m’a fallu beaucoup de temps pour reconnaître qu’en tant qu’aidante, je dois prendre soin de moi si je veux bien m’occuper de mon mari, Bob. »
Beverley, proche aidante
Beverley sait que Bob est en sécurité et qu’il s’amuse au PEP, ce qui lui donne le temps et l’énergie dont elle a besoin pour faire ses courses, rattraper son retard professionnel, se rapprocher de ses camarades ou simplement prendre un moment, dans le calme, pour se reposer.
« Et à la fin de la journée, je me sens vraiment pleine d’énergie par toutes ces choses, » a-t-elle dit.
Pour Bob, le PEP est bien plus qu’un endroit où aller pendant la journée. Il y passe du temps avec des camarades autour d’un dîner, reçoit des soins de physiothérapie et participe à une heure de stimulation cognitive et d’exercices physiques qui favorise sa récupération.
« Lorsqu’il entre, le groupe est très heureux de le voir. Un jour, il a raté une session. À son retour, ses camarades l’ont applaudi, » a déclaré Beverley en riant.
La prise en charge : un travail exercé 24 heures sur 24, 7 jours sur 7
Le nombre de personnes âgées en Ontario n’a jamais été aussi élevé. Cela sous-entend également une demande croissante en matière de soutien informel, notamment de la part des partenaires de vie, des membres de la famille et de gens du voisinage. Ces personnes veillent sur leurs proches en permanence, et bon nombre d’entre elles sont épuisées. Cela provoque un enchaînement de problèmes pour toute la famille.
96 % des personnes qui reçoivent des soins de longue durée à domicile au Canada ont un proche aidant non rémunéré et plus d’un proche aidant sur trois dit éprouver de la détresse.
Beverley aide non seulement Bob à se remettre de son AVC, elle comble également certains autres besoins en matière de santé. Bob souffre de Parkinson depuis 12 ans. Gérer cette maladie progressive et les séquelles de son AVC a été un véritable défi.
Comme Beverely le dit : « On a toujours l’impression d’être sur le qui vivre. C’est difficile, car on sait qu’il faut toujours être présent et prêt à faire face à la situation. »
Les programmes de répit offrent un grand soulagement pour le cercle familial ou amical qui est plongé dans ce nouveau monde de responsabilités. Ils réduisent l’épuisement et permettent aux proches aidants de reprendre des forces tout en tissant des liens avec les autres.
« C’est un travail continu, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Il y a toutefois d’autres choses à faire. Je peux donc faire certaines tâches sans avoir à m’inquiéter, » a déclaré Beverley à propos des avantages du PEP.
Aider les personnes âgées à se lier d’amitié, et les proches aidants à se sentir mois épuisés
À Centraide de l’Est de l’Ontario, nous collaborons avec des partenaires, comme le PEP, pour que les personnes âgées puissent continuer de socialiser par l’entremise de programmes sociaux et pour que les proches aidants puissent bénéficier d’un répit bien mérité. Nous sommes également à la tête des conseils pour bien vieillir; cela nous permet de coordonner les services de soutien disponibles pour les personnes âgées et les proches aidants de notre région, particulièrement en milieu rural où le transport vers de tels services est souvent difficile.
Le PEP travaille au sein de la communauté depuis une dizaine d’années pour offrir des programmes de répit qui « stimulent les gens, améliorent leur qualité de vie et les aident à vivre chez eux le plus longtemps possible », a expliqué Suzanne Rintoul, directrice administrative du PEP.
Le PEP, qui a un emplacement à Perth et un autre à Smiths Falls, fournit aux personnes âgées locales les services dont elles ont besoin, y compris des programmes thérapeutiques de jour et des sessions de soutien de groupe pour les proches aidants.
« Il est important de savoir que d’autres personnes vivent des situations semblables et que des ressources communautaires sont disponibles. »
Suzanne Rintoul, directrice exécutive du PEP
Beverley, qui vit dans le comté de Lanark, estime que les programmes offerts au PEP Seniors’ Therapeutic Centre, offerts à proximité de chez elle, sont des plus utiles. Il faut parfois une heure pour se rendre à Ottawa, et c’est encore plus difficile par mauvais temps. Elle est reconnaissante d’avoir ces services près de chez elle : « Lorsque vous avez des activités près de chez vous, vous commencez à tisser des liens avec les personnes qui vivent dans votre région. »
« C’est l’une des nombreuses ressources qui nous permettent, à Bob et à moi, de mener une vie satisfaisante, a déclaré Beverley. Je pense que cela nous aide vraiment à vivre notre vi ».
En ce Mois des aînés, apportons un peu de réconfort aux personnes âgées et aux proches aidants en leur rappelant qu’ils ont une communauté derrière eux.